L’otite : et si on écoutait ce qu’elle a à nous dire ?
Loucyann et son oreille gauche : quand le corps parle

Depuis quelques jours, mon petit Loucyann se bat contre un vilain rhume. Le nez qui coule, la gorge qui gratouille… et maintenant, une douleur à son oreille gauche. Une otite qui pointe le bout de son nez ? C’est fort possible. Bien sûr, le lien physique est évident : le rhume s’installe, les muqueuses s’enflamment, et les oreilles peuvent en pâtir.
Mais tu me connais… je ne peux pas m’empêcher d’aller voir au-delà du symptôme. Parce que le corps est un messager. Quand il s’exprime, c’est qu’il a quelque chose à dire. Alors, comme à mon habitude, j’ai pris un instant pour me poser avec lui. Je lui ai demandé, tout doucement :
💬 « Mon cœur, est-ce que tu as entendu quelque chose qui t’a fait du mal ? »
Il m’a regardée, un peu surpris. Peut-être que non. Peut-être que oui. Peut-être que dans ce petit corps en plein combat contre les microbes, il y a aussi une émotion qui cherche à se frayer un chemin.
🔹 L’oreille gauche… l’oreille du cœur. Celle qui capte les mots doux mais aussi ceux qui blessent, ceux qui résonnent sans qu’on le veuille.
🔹 L’oreille qui reçoit, qui absorbe, qui écoute parfois sans comprendre mais qui ressent tout.
Alors, je reste attentive. Je l’entoure de douceur. Parce que oui, le rhume va passer, la douleur va s’estomper, mais je veux être certaine que son cœur, lui aussi, reste léger. Et toi, as-tu déjà pris un moment pour demander à ton enfant si quelque chose l’a blessé dans ce qu’il a entendu ? Parce que parfois, les mots laissent des traces invisibles, que le corps, lui, tente d’évacuer.
Chuchotons-leur des mots doux, encore et encore.
Parce qu’ils sont le meilleur des remèdes
Pourquoi est-ce si fréquent chez l’enfant ?
Le décodage de l’otite est le même chez l’adulte et l’enfant. Pourtant, chez les plus jeunes, ce symptôme est bien plus courant. Pourquoi ? Parce que les enfants n’ont pas toujours les mots pour exprimer ce qu’ils ressentent, alors leur corps le fait à leur place.
Un enfant évolue dans un univers qu’il ne contrôle pas : il est plongé dans le monde des adultes, soumis aux choix et aux décisions de son entourage. Il entend tout, il ressent tout, mais il ne sait pas toujours comment réagir face à ce qu’il perçoit.
Un geste qui en dit long

Lorsque l’oreille fait mal, notre premier réflexe est de poser la main dessus, d’appuyer, de comprimer. Instinctivement, on essaie d’étouffer la douleur, de bloquer ce qu’on entend.
➡️ « Ce qui sert à entendre me fait mal. »
➡️ « Si j’appuie dessus, la douleur diminue et en même temps, je n’entends plus. »
Ce geste en dit long sur la symbolique de l’otite. Si la douleur est liée à l’audition, cela pose une question essentielle :
👉 Qu’est-ce qui fait si mal à entendre ?
L’otite chez l’enfant : une douleur liée aux mots
Les enfants absorbent tout ce qui se passe autour d’eux, même ce qu’on pense qu’ils ne comprennent pas.
🔹 Les disputes familiales : Des tensions, des cris, des colères qui résonnent dans la maison. Un enfant qui entend ses parents se disputer peut ne pas comprendre ce qui se passe, mais il ressent l’énergie des mots.
🔹 Les discussions sur une séparation : Lorsqu’un couple parle de divorce, même discrètement, l’enfant capte l’émotion derrière les paroles. Il entend des mots lourds de conséquences, même s’ils ne lui sont pas adressés.
🔹 Les paroles blessantes : Un enfant qui entend des mots durs, qu’ils soient dirigés contre lui (« Tu es insupportable ! », « Tu ne fais jamais rien de bien ! ») ou contre quelqu’un qu’il aime (un parent critiqué, un enseignant dénigré, un frère ou une sœur rabaissés), peut ressentir une profonde souffrance intérieure.
🔹 Les tensions à l’école : Une maîtresse qui gronde, des camarades qui se moquent… Les mots peuvent blesser, même si l’enfant ne le montre pas.
Alors, pour se protéger de ces paroles douloureuses, le corps trouve une solution : il déclenche une otite.
➡️ Le message du corps : « Ce que j’entends me fait mal. Je préfère ne plus entendre. »
Quand la douleur remonte à la vie fœtale

Parfois, l’otite n’est pas liée à des mots blessants, mais à une insécurité plus profonde. Certains enfants développent des otites avec écoulement, ce qui peut être le signe d’un besoin inconscient de retrouver le cocon rassurant de la vie intra-utérine.
Dans le ventre de sa mère, le bébé baigne dans un liquide chaud, protégé des bruits agressifs du monde extérieur. Il entend la voix de sa mère à travers l’eau, comme une mélodie douce et apaisante.
Une fois né, le monde devient plus bruyant, plus stressant. Certains enfants peuvent se sentir vulnérables, en quête de cette douceur perdue. L’otite devient alors une tentative inconsciente de retrouver cette sensation de sécurité, comme un retour à cette période où tout était fluide et rassurant.
Que faire ? Comment accompagner son enfant ?
1️⃣ Écouter, vraiment.
Au lieu de simplement traiter l’otite comme un problème physique, prenons un moment pour écouter ce que l’enfant ressent. On peut lui poser des questions simples :
🔸 « Est-ce qu’il y a des mots qui te font mal ou qui te font peur ? »
🔸 « As-tu entendu quelque chose qui t’a rendu triste ? »
🔸 « Est-ce qu’il y a des disputes à la maison ou à l’école qui te gênent ? »
Les enfants n’osent pas toujours parler, mais leur corps, lui, ne ment pas.
2️⃣ Le sécuriser.
Un enfant doit se sentir en sécurité dans son environnement sonore. Même s’il ne comprend pas tout ce qui se dit autour de lui, il perçoit les tensions. Il est essentiel de veiller aux mots qui sont prononcés en sa présence.
🔹 Si des disputes éclatent, il est important d’en discuter avec lui pour le rassurer.
🔹 Si des mots blessants ont été prononcés, il est crucial de les contrebalancer avec des paroles positives et bienveillantes.
3️⃣ Lui offrir des mots doux.
L’oreille qui souffre a besoin de douceur. Murmurer à son enfant des mots rassurants, lui dire qu’il est aimé, qu’il est en sécurité, qu’il est entouré de bienveillance.
💬 « Tu es en sécurité. »
💬 « Je suis là pour toi. »
💬 « Tout va bien. »
Les mots sont comme des baumes : ils soignent autant que les câlins.
4️⃣ Observer le contexte.
Si les otites sont fréquentes, il peut être intéressant de se poser la question :
👉 À quel moment surviennent-elles ?
Est-ce à chaque période de tension familiale ? À chaque rentrée scolaire ? Après une dispute à l’école ?
En comprenant le déclencheur, on peut agir à la racine du problème.
L’otite, un message à ne pas ignorer
L’otite n’est pas juste une maladie infantile bénigne. Elle est un signal du corps, une alerte qui nous invite à prêter attention à ce que notre enfant entend et ressent.
Alors au lieu de simplement traiter le symptôme, prenons un moment pour écouter, comprendre, et surtout rassurer. Parce qu’un enfant qui se sent en sécurité, entouré d’amour et de mots bienveillants, aura moins besoin d’exprimer son mal-être par son corps.
Et si on commençait aujourd’hui à lui souffler des mots doux à l’oreille ?
L’oignon, un remède ancestral
contre les douleurs d’oreille
L’oignon possède des propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et antalgiques qui peuvent aider à apaiser la douleur et à réduire l’inflammation de l’oreille.
Comment l’utiliser ?
1️⃣ Prenez un oignon (de préférence bio).
2️⃣ Coupez-le en deux et faites-le chauffer légèrement (quelques secondes au four ou à la vapeur, juste pour le tiédir sans le cuire).
3️⃣ Placez-le dans un tissu fin ou une gaze pour éviter le contact direct avec la peau.
4️⃣ Appliquez-le sur l’oreille douloureuse pendant 10 à 15 minutes, en veillant à ce que la chaleur soit agréable et non brûlante.
5️⃣ Répétez 2 à 3 fois par jour si nécessaire.
Pourquoi ça marche ?
L’oignon libère des composés sulfurés et antiseptiques qui vont aider à dégager les voies respiratoires, calmer l’inflammation et soulager la douleur.
💡 Bonus : Pour renforcer l’effet, vous pouvez aussi presser un peu de jus d’oignon et en déposer une goutte sur un coton à placer à l’entrée du conduit auditif (sans enfoncer !).

⚠️ Attention : Ce remède est à utiliser en complément d’un suivi médical, surtout si l’otite est accompagnée de fièvre ou d’une douleur intense. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez un professionnel de santé.